"Si vous n'êtes pas vigilants, les médias vous feront détester les opprimés et aimer ceux qui les oppriment" Malcom X
ça m'a pas semblé bizarre d'entendre L.Jospin exprimer posément ses laïques réticences à propos du projet de loi autorisant le mariage entre personnes de même sexe. ça cadre plutôt bien avec le personnage. c'est malheureusement pareil pour les Boutin, Vanneste, Zemmour, Dassault, Copé, Vingt Trois, Sarkozy, ...etc, pléthore de penseurs accrédités qui n'ont pas plus de vice intellectuel que de se conformer à ce qu'ils sont sensés vendre aux masses, à commencer par leur image-miroir.
par contre je suis surpris quand les Guignols de l'info choisissent, pour illustrer le même sujet, une animation où l'on voit Mickey enculer Dark Vador. idem à Groland : "Fion-Fion, quel délicieux surnom qui me fait penser logiquement au 2ème sujet de la semaine : le mariage homosexuel", je ne cite que ce que j'ai entendu ce week-end, ce n'est pas que de l'humour de fonds de tiroirs, c'est un peu trop dans l'air tout ça, c'est de l'humour légal, de la verve formalisée, c'est dans ce même air qu'on retrouve les grosses vannes salasses qui continuent à faire s'esclaffer les beauffes des deux sexes entre eux. ça me semble être tellement une émanation de la pensée dominante que je trouve extrêmement regrettable de l'entendre fuiter de tous les côtés sans plus de critique que de distance.
je me soucie autant de voir des élus de même sexe "interpréter" un mariage médiatique et symbolique pour la cause et sitôt passée "la fête" se faire un devoir de rendosser leur hétérosexualité naturelle. comme s'il n'y avait pas eu de volontaires parmi les personnes concernées, à moins qu'on ait estimé qu'ils ne pouvaient se représenter eux-mêmes. on tombe vite dans la bouffonnerie racoleuse.
le fond commun de ces clichés autorisés me paraît s'enraciner depuis toujours, et plus encore en période de débat, dans la confusion lexicale savamment entretenue avec les termes d'orientation et de préférence sexuelle. contrairement à l'hétérosexualité il semble qu'on veuille les rendre synonymes dés qu'ils s'appliquent à l'homosexualité. alors que ces préférences ou pratiques sont le tronc commun de l'humanité créative toute entière et tous sexes confondus, elles deviennent déterminantes en ce qui concerne un seul groupe humain. l'homosexualité ne serait donc, chez les garçons, qu'enfiler sa bite dans le rectum du copain. on ne peut plus réducteur. passer outre un univers culturel, des choix de vie, des exigences de morale, un tissu relationnel, des sentiments humains, des opinions politiques, une famille, une religion. c'est refuser aux pédés leur rôle social, les recadrer indéfiniment dans l'univers de leur chambre à coucher, celui-là même qui devrait rester de l'ordre du partage intime devient de fait leur vitrine sociale, la vitrine d'un sex-shop qu'on ne veut pas voir s'établir hors du quartier réservé, celui que la bien-pensance octroie aux vices et leurs outrances.
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