l'amour n'est ni une friandise, et encore moins un plat gastronomique. l'amour n'est pas dans l'ordre des choses naturelles. l'amour s'élabore seul à partir d'ingrédients exotiques venus de nulle part. l'amour est d'une saveur moyenne, juste une bonne dose d'humanité sur le plateau d'un buffet ouvert à tous qui propose rien d'autre que des sentiments de peur et d’excitation dont personne, à priori, ne veut. l'amour donne des brûlures d'estomac, tout le monde le sait, et, quelle que soit l'heure, le prix à payer est souvent exorbitant. mais tout de même, l'amour, sous toutes ses saveurs, est le seul choix sain du menu sentimental. le seul choix qui nourrisse sans jamais se sentir ballonné. faible en calories avec, de plus, une méthode éprouvée et naturelle pour se sentir mieux... "malgré tout". je m'efforce donc de rester en bonne santé, mais encore et toujours je me retrouve du mauvais côté du buffet, me nourrissant sur la farce du péché, déjà plein de regrets enrobés de sucre jusqu'à l’écœurement. le pire, c'est que je ne m'y retrouve pas seul. il y a toujours foule de gens par là, beaucoup d'entre eux, jeunes, agréables, sympas, bien lookés, ou tout l'inverse, sont à la recherche d'une recette qui n'est pas sur le menu, avec supplément et œuvre d'un chef spécial et inventif.
dommage qu'on ne puisse pas se manger les uns les autres sans être suspectés d'avoir contracté une psychose grave.
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