mardi 24 septembre 2013

épisode 261 ( Un Anniv trop cool ! )


Le 22 Septembre c'était mon Anniv, 
et pleins de gens trop cool m'on fait des cadeau trop bien 
*-*

D'abord une note de blog par Sarwah :
Un Dessin d'Anniv de Fùlix, Nobodelse, Tata Olivia,  Thom 
   

Merci à tous <3

samedi 21 septembre 2013

Au royaume du Cirque

Les hommes de science, jusqu'alors, dédaignaient les "montreurs d'ours" qu'ils assimilaient aux bohémiens et aux vagabonds... Ils oubliaient que le dressage des grands fauves est une technique expérimentale qui s'appuie sur la psychologie animale et trouve sa finalité. 

Une soirée au cirque. Dans la cage ronde, un homme en complet. Autour de lui, des fauves qui n'ont pas l'air commode. Il les fait travailler. Cet homme-là vit dangereusement, on s'en rend compte, et c'est cette seule réalité qui nous fait porter intérêt au spectacle, car le reste, le principal du dialogue entre l'homme et la bête, nous échappe.

Tous les grands dompteurs ont confié leur expérience des fauves, le secret de leur autorité et le sens de la relative immunité qu'ils réussissent à obtenir de la part de leurs bêtes. Depuis, cela a été étudié et traité par d'autres, qui, sans affronter les fauves à la manières des dompteurs, n'en ont pas moins une grande connaissance de la psychologie des animaux. Le directeur du jardin zoologique de Zurich, considère le cirque comme un "centre de psychologie animale".
La science, jusqu'à présent, dédaignait le dressage des cirques. Cette grande dame ne considérait un numéro mis au point que comme un ensemble de réflexes artificiellement conditionnés. Le cirque pouvait intéresser le public, mais les exercices de dressage restaient sans signification psychologique. On oubliait le processus du dressage, les étapes que doit franchir l'animal sauvage avant de devenir dompté, maniable. Ce directeur a attiré l'attention de la Science sur la technique expérimentale du dressage des grands fauves. Car, au cirque, face à l'homme qui s'est imposé en maître, se révèle la psychologie de l'animal.
Dompter un fauve, qui vient d'être privé de liberté quelques semaines plus tôt pour être tombé dans le piège que lui a dressé l'homme, n'est pas chose des plus aisées. Il faut d'abord habituer l'animal à la présence humaine. L'homme, protégé par les barreaux de la cage, se borne tout d'abord à échanger des regards avec le fauve. La panique et sa "fille aînée la cruauté" se lisent dans les yeux de ce dernier. L'homme cherche petit à petit à jeter des ponts sur le fossé d'hostilité et de peur qui le sépare de la bête. Pour cela, il faut que l'homme soit sûr de lui-même, qu'il pratique une discipline de la volonté sans laquelle il lui sera impossible d’acquérir l'ascendant nécessaire à son entreprise.
La supériorité que doit montrer l'homme sans la cage n'admet aucun truquage. Si le dompteur s'impose, c'est qu'il ne bluffe pas ; le fauve est rarement dupe et reconnaît lui aussi quand son vis-à-vis manque d'assurance.
Mais revenons aux premiers contacts entre l'homme et la bête. Le dompteur passe des heures en compagnie du fauve, devant la cage, hors de portée des griffes. C'est lui qui soigne et nourrit l'animal, l'appelle par le nom qui lui a été donné. Chaque fois qu'il donne de la viande, le dompteur la garde en main, l'imprègne de son odeur qui devient familière au fauve. Un jour, la bête est introduite dans la cage de travail. L'homme n'y est pas ; il se trouve à l'extérieur. Cela n'empêche pas l'animal d'extérioriser une très grande nervosité : il fait le tour de cette nouvelle prison, inconnue de lui. Il tourne inlassablement, "fait les grilles". De l'autre côté de celles-ci, l'homme parle. peu importent les mots, sinon le nom même du fauve : "Rajah, Rajah..." Tout est dans la sourde musique de la voix.
Cette première sortie dépayse totalement le fauve. La viande que lui donnera son maître, il la refusera. Croire que Rajah n'a aucune faim ce jour est erroné : lorsqu'il aura regagné sa cage coutumière, il ne repoussera pas la viande offerte. La portion de ce jour sera plus conséquente que celle des jours précédents. Rajah doit apprendre que le travail en cage sera toujours suivi d'un bon festin.
Enfin arrive le jour où l'homme et la bête vont se retrouver entre "quat'z yeux" enfermés dans les mêmes grilles. Ils ne sont guère plus rassurés l'un que l'autre, mais, comme le dit un homme dompteur du cirque Bouglione "dans les cas critiques, il (l'homme) doit être celui qui a le moins peur, ou du moins celui qui reste le plus maître de sa peur." Cette première entrevue est de la plus grande importance. Non seulement parce que c'est là plus qu'en d'autres occasions que peut survenir le drame : le fauve peut se jeter sur le dompteur, le blesser plus ou moins grièvement, à la limite le tuer ; ou encore, pour dégager l'homme, peut-être faudra-t-il abattre la bête... Minute de vérité pour l'homme, cette confrontation l'est également pour le fauve. sera-ce une bête peureuse, ou une furie chargeant sans répit ?  Dans ces deux cas, le fauve sera inutilisable pour le cirque. Aura-t-on affaire à un fauve indifférent ou amorphe que le dompteur devra réveiller et exciter au bâton afin qu'il exhibe quelque hostilité, ou à un "affolé" qui ne tiendra jamais en place et qu'il sera impossible de faire travailler ?
L'homme est au milieu de la cage : il doit disposer de toute la place, être libre de ses mouvements. Le fauve attaque. Il est arrêté par les pieds de la chaise que l'homme utilise en guise de bouclier. Le fauve se montre surpris d'un tel échec. Il va revenir de nombreuses fois à l'attaque ; chaque assaut étant invariablement stoppé. Il renoncera rapidement. En cage, comme en liberté d'ailleurs, les grands fauves se lassent vite. Tout n'est pas gagné à partir de ce moment, car le lion va réagir dans un sens inverse : désormais, voyant qu'il ne peut l'atteindre, il fuit l'homme qui le met en échec. Ce réflexe se déclenchera dès que l'homme s'approchera un peu trop, au point d'entamer ce que les spécialistes appellent "la distance de fuite". Cette distance est variable selon les animaux, mais constante pour une même espèce. Apprivoiser un animal, c'est d'ailleurs réduire jusqu'à l'annihiler, cette distance de fuite. Il est bien sûr plus facile d'inspirer une telle confiance à des animaux appartenant à des espèces vivant traditionnellement dans la présence de l'homme.
A côté de l'instinct de fuite, on peut distinguer un réflexe secondaire : il existe une distance critique en-deça de laquelle l'animal, qui est dans l'impossibilité de fuir, joue sa dernière carte. La contre-attaque. Le dompteur utilise ce réflexe aux fins du dressage : il viole l'espace de la "distance critique" du fauve, entraînant l'attaque de ce dernier. Mais l'homme est préalablement arrangé pour qu'un tabouret ou un caisson le sépare de l'animal. Le fauve s'élance. Le dompteur, avec précision, fait en sorte d'être hors de la distance critique au moment où le fauve, pour l'atteindre, passe par-dessus le tabouret. Ne se jugeant plus "menacé", le fauve stoppe net son attaque. C'est ainsi que Rajah - revenons à lui - apprend à monter sur un tabouret, à la suite de répétitions de cette manœuvre basée sur la connaissance parfaite de son réflexe. Bientôt, il s'habitue à venir se jucher sur le piédestal. l'utilisation de l'instinct de fuite et du réflexe d'agression vont céder la place à l'appât de viande, tenu de telle sorte qu'il faille monter sur l'accessoire pour l'obtenir. Puis la viande elle-même disparaît de la cage de travail : on la sert dans la cage résidentielle du fauve, après le numéro.

Ce grand maniaque de fauve 

Une fois que le dompteur a réussi à faire monter et rester l'animal sur un accessoire, il peut considérer que le dressage est en très bonne voie. Il lui faut cependant encore tenir compte de quelques autres réalités dont l'instinct spatial.
Le fauve en liberté n'est pas un vagabond : il a son domaine de quelques kilomètres carrés où, à moins d'imprévu, il passera toute son existence. Sur ce territoire, il a ses endroits spécialisés pour les repas, la toilette, les amours, le bain, le repos... Et pour se rendre de l'un à l'autre, le fauve, en grand maniaque à la vie réglée, utilise invariablement les mêmes pistes. En captivité, il en sera de même : sa cage sera son repaire, tandis que la cage de travail, avec sa place sur un tabouret déterminé, sera un point secondaire, presque un refuge. Il ne supportera pas qu'un autre s'y installe. De plus, pour s'y rendre, il emploiera toujours le même parcours, quelle que soit la place municipale sur laquelle le chapiteau du cirque aura été dressé. Lorsque les fauves débouchent du tunnel dans la cage de travail, le dompteur prend bien garde de ne pas se trouver sur l'un des passages qu'emploient les bêtes. N'avoir pas pris cette précaution risquerait de lui attirer les plus graves désagréments.
Autre réalité utilisée par le dompteur : le sens de l'imitation. Non pas que la bête prenne exemple sur celui qui la dirige, mais elle agira comme le font ses congénères. Le dompteur, en connaissance de cet instinct d'imitation, fait travailler ses "anciens" devant un nouveau qu'il feint d'ignorer. Au bout d'un certain temps, le "bizuth", qui s'ennuie sur son tabouret, rejoint les autres et montre beaucoup d'application à bien faire. Exploitant les instincts spécifiques des fauves, utilisant quelques procédés de chantage (comme l'appât de viande), grâce, enfin, à son autorité, le dompteur finit par obtenir de ses bêtes ce qu'il veut.

Un flair redoutable 

Habitués à chercher leurs instructions sur le visage de leur maîtres, les fauves perçoivent instinctivement l'état psychologique de celui-ci. Aucun bluff n'est possible, car, en dehors de ses expressions, l'homme est trahi par son épiderme. Les fauves, grâce à leur flair, sentent et interprètent les changements d'odeurs liés à l'activité glandulaire de la peau.
Si la bête lit sur le visage de l'homme, l'inverse est également vrai. Les oreilles des félins, des chevaux, des éléphants révèlent l'état affectif de l'animal ; de même la peau qui se plisse autour de la gueule, l'éclat de l’œil ou la forme de la pupille. Le dompteur lit l'état psychologique de la bête, son air "faux" quand elle prépare quelque traîtrise. A observer les battements de queue d'un tigre, le dompteur peut mesurer le degré de mauvaise humeur de l'animal. Il en va tout autrement de l'ours blanc, au faciès hermétique et dont on ne peut jamais connaître l'état affectif précis. C'est d'autant plus dangereux que l'ours ne quitte jamais son dresseur des yeux et que cet animal lent et pataud possède une vitesse d'attaque foudroyante.
Enfin, pour sa sécurité, le dompteur doit connaître le mode d'attaque propre à chaque espèce, ainsi que les signes avant-coureurs qui l'annoncent la plupart du temps, et qu'il appelle les "rites".
Le grand dompteur sait qu'il ne faut jamais se fier aux apparences : la bête qui était la plus docile se révèle un jour une grande hypocrite. Il peut s'agir d'une réaction provoquée par une tension intérieure du clan des fauves ou par un manque de "tact" ou de justice de la part du dompteur. Il est d'ailleurs des moments où le fauve se montre particulièrement irritable : à la saison des amours. "Mais, lorsqu'il y a accident, ce n'est pas la faute de la bête, mais celle de l'homme", me confiait un membre de la famille Bouglione.

jeudi 19 septembre 2013

dessin du jour

Bon, c'est le rush !
Y'a pas eu de Bd du lundi parce que maman croule sous le boulot (c'est bon signe) alors à défaut, voilà un ptit croquis en live. Merci à Marie Morey (c'est une copine illustrateuse, vous pouvez voir ce qu'elle fait c'est tout mimi) de m'avoir fait découvrir ce ptit programme bien sympa.

Allez, bonne semaine quand même si nous sommes jeudi !


Faut cliquer là, au fait :
http://sketchtoy.com/50378595


samedi 14 septembre 2013

Météo de l'été, dernier jour !

Vous avez tenu le coup jusque là ?
Vous avez eu chaud, humide, peur, froid et brouillard avec nous.
Alors voilà la photo bonus qui résume en elle-même toutes ces vacances.
Il a fait soleil et bonheur aussi (ouf !)






vendredi 13 septembre 2013

La météo de l'été, 5è jour...

Voici le 5è jour de cette météo de l'été, où il a fait chaud, humide, peur, froid
et où il y a eu pas mal de brouillards matinaux...


jeudi 12 septembre 2013

lundi 9 septembre 2013

La guitare : charmes et sortilèges

Impossible de la faire taire, 
Elle pleure, monotone, 
Comme pleure le vent sur la neige, 
Elle pleure pour des choses lointaines..."
(Federico Garcia Lorca)

Depuis quelque temps, à la faveur d'une certaine mode et d'un certain snobisme, la guitare est à l'honneur. C'est un instrument qui a ses lettres de noblesse, qui possède une histoire fort ancienne. Taquinée par des princes et des rois, chérie par Berlioz, qui lui a consacré un chapitre dans son Traité d'Orchestration, et qui en jouait fort bien, elle est maintenant répandue, grâce à d'excellents chanteurs guitaristes, tels : Georges Brassens, Jacques Douai, Henri Salvador, Jean-Louis Aubert, Francis Cabrel et d'autres.
Malheureusement, cet instrument, qui fut un admirable appareil polyphonique, est souvent devenu un simple instrument rythmique, que l'on gratte en cadence en utilisant quelques accords, toujours les mêmes, appris grâce à quelques "grilles", qui indiquent seulement la position des doigts. Il faut donc persuader ceux qui veulent bien apprendre la guitare d'abandonner le médiator, ce petit onglet qui pince les cordes, pour jouer avec les doigts, comme le font les guitaristes classiques et flamencos. Il faut, bien sûr, faire l'effort d'apprendre le solfège, mais cet effort est bien minime, puisque l'instrument s'écrit en clé de sol, la plus usitée. Quelles satisfactions on tire de cet apprentissage ! 
La guitare est un instrument populaire, maintenant, au même titre que l'accordéon ; mais il faut veiller à ce que, comme lui, elle ne se dégrade pas, comme dans cet emploi subalterne de percussion dans les orchestres de variété. C'est un instrument intime et doux, qui se suffit à lui-même, et qui peut accompagner un chant, autrement qu'en plaquant des accords ; sa technique est très variée ; son jeu contrapuntique aisé.
Il existe à Paris, au 11 passage Moulinet, dans le 13e arrondissement, une Académie de Guitare, où, chaque année, de nouveaux guitaristes viennent étudier ce merveilleux instrument. J'y ai rencontré, lors d'une de mes visites à ce sanctuaire un amoureux de l'instrument et un lecteur de la revue "Guitare Classique". Au cours de notre dernier échange, il m'a donné des éclaircissements sur le genre d'instrument et l'école à adopter.
- Il y a 50 ans, certains ne voyaient, dans l'engouement pour la guitare, qu'une mode passagère. Aujourd'hui, beaucoup s'accordent à reconnaître que cet instrument, judicieusement utilisé, a son rôle à jouer dans les loisirs et la culture populaires.

EVOLUTION DE LA GUITARE AU COURS DES SIÈCLES 

- Est-ce que la guitare nous vient du luth ?
- C'est, en effet, la descendante directe du luth de la Renaissance, ainsi que la vihuela du Siècle d'Or ibérique ; mais elle n'est pas, comme le luth, utilisable seulement pour faire revivre quelques pages du passé ; ses ressources harmoniques et polyphoniques, sont incomparable variété de timbre, son répertoire en font un instrument actuel, qui n'a pas cessé d'être pratiqué au cours des siècles, et dont les sonorités trouvent parfaitement place au XXIe siècle.
- Pourriez-vous faire, pour nos lecteurs, un petit historique de la guitare ? 
- Une opinion générale veut que la guitare, celle que nous connaissons aujourd'hui, soit née en Espagne. Il nous suffit de remonter le cours des âges pour détruire cette croyance. Il existe, au Musée de Leyde, un bas-relief, tiré de la tombe du Roi de Thèbes, qui représente un instrument dont les incurvations extérieures ressemblent de très près à celles de la guitare moderne. Ainsi donc, trente-sept siècles avant Jésus-Christ, la guitare était née. Elle portait, en ce temps, le nom de Kithara, consonance qui a à peine varié de nos jours dans n'importe quel pays d'Europe et d'Amérique.

Un tableau synoptique nous montre que la Kithara est aussi l'aïeule de la cithare, de la vihuela, du luth et, beaucoup plus tard, du violon et de ses dérivés. C'est vers le XVIIe siècle que l'Espagne commença à admettre un soutien instrumental dans son répertoire populaire. La guitare fut naturellement l'élue. Les chants s'épurèrent pour laisser une plus large place à l'instrumentiste ; les rythmes devinrent plus rigoureux, les cadences plus vives, les danses folkloriques s'enrichirent alors par leurs expressions.
- Quand la forme de la guitare a-t-elle évolué au cours de ces siècles ?
- La forme de la guitare n'a pratiquement pas évolué depuis près de soixante siècles. C'est vers la finesse de timbre et de sonorité que les recherches des luthiers ont été de tout temps orientées. "Une guitare, disait un constructeur, est le rendez-vous de six forêts." Six essences de bois, en effet, composent cet instrument : sapin, acajou, ébène, palissandre, érable et cyprès. Tous ces bois sont minutieusement assemblés au 1/20e de mm dans la forme harmonieuse que nous lui connaissons. Ajoutez un sillet d'ivoire, des "mécaniques" métalliques et six cordes.
- Pourriez-vous nous éclairer sur la confusion du grand public en face de la guitare et de la guitare électrique ? 
- La guitare électrique est un instrument très agréable, qui assure un rythme incomparable aux orchestres de danse et apporte la note de douceur dans le relais des "choruses" ; mais avec laquelle on ne peut faire de la musique chez soi. Elle se joue avec un plectre, et son rôle consiste à accompagner l'orchestre par des accords, ou bien à jouer monodiquement la mélodie en se faisant accompagner par d'autres instruments. Quant à la guitare, la vraie, elle est montée avec des cordes de nylon et se joue avec tous les doigts de la main droite. Cela permet de réaliser des parties plus complètes, même dans le domaine le plus simple de la chanson, mais avec une sonorité naturelle dont la beauté subjugue tant d'adeptes : ainsi, beaucoup de ceux qui pensent ne réaliser que quelques accords finissent par jouer Bach et Albeniz.

J.-S. BACH, VIVALDI, ET ALBENIZ...

- Que pensez-vous de la guitare d'accompagnement, telle que la pratique la jeune génération de guitaristes ? 
- Il y a tout de même du progrès. On a compris que l'apprentissage empirique, celui qui consiste à dessiner des accords sur la touche de la guitare, ne rendait rien. Il y a 50 ans, beaucoup de gens pensaient que, pour accompagner une chansonnette, de simples accords grattés suffisaient. Aujourd'hui, on a besoin d'un accompagnement plus élargi dans le sens harmonique. On s'écarte heureusement de la routine, et l'on constate qu'un accompagnement musicalement conçu, avec des basses et des répliques, donc avec un toucher classique, peut mettre en valeur la moindre chanson et la sauver de la vulgarité. La guitare plaît. Il faut profiter de cet engouement pour développer de bonnes habitudes de technique et élever le niveau musical de ceux qui se sentent attirés par cet instrument.

L'INSTRUMENT DU GROUPE ET DE LA SOLITUDE

- Et dans le domaine de la grande musique, votre Ecole attire-t-elle beaucoup de jeunes ?
- Beaucoup de jeunes et aussi beaucoup d'adultes, car c'est, trop souvent, arrivé à l'âge adulte que le Français découvre la guitare ; et il regrette alors de n'avoir plus les loisirs suffisants pour cultiver sérieusement l'instrument de ses rêves. Nombreux sont ceux qui ont fait deux ou trois ans de piano ou de violon. Que leur en reste-t-il ? Ces magnifiques instruments ne procurent de satisfaction musicale qu'après de longues années d'étude. Pour les parents qui s'intéressent à la guitare et dirigent leurs enfants vers un professeur compétent, il y a toujours une solution et un résultat acquis, avantage des possibilités multiples de la guitare. Si leur espoir d'en faire un soliste est déçu, il reste à notre concertiste raté les ressources de la guitare sous ses aspects monodique et harmonique. La guitare est un des rares instruments qui peut assurer une détente agréable à tous les degrés et stades de l'étude : "C'est l'instrument idoine du groupe et de la solitude."
- Tout cela doit amener les jeunes à la bonne musique ; mais comment situez-vous le guitariste dans le contexte du mouvement musical actuel ? 
- Le guitariste, une fois en possession d'une solide culture musicale, doit s'intéresser au développement de la musique en général : chant choral, musique symphonique, opéra, etc. Il doit se comporter en véritable musicien, sans cela être exagérément puriste, aimer Bach et Debussy, etc., mais ne pas refuser d'accompagner joliment une chanson si elle en vaut la peine.
- Et vous pensez que la guitare peut servir aux éducateurs-musiciens ?
- C'est certainement l'instrument qui remplit toutes les conditions favorables, tant à chanter une mélodie qu'à l'accompagner. Son timbre est beau ; sa sonorité discrète, mais toujours perceptible, soutient et met la voix en valeur sans jamais l'étouffer. Dans le seul but de l'accompagnement ou de la mélodie, son apprentissage peut être facile et relativement rapide. Son exécution aisée permet de continuer à chanter en jouant pour mieux entraîner le groupe. Pour les vacances, les soirées, on dispose d'un instrument complet, facilement transportable et d'un prix d'achat assez modique.

La guitare, mise au service de la musique, peut et doit devenir l'amie et l'auxiliaire de l'éducateur. Quel que soit l'endroit - vacances, détente après le travail, entre amis - quel ne sera pas le prestige de celui qui, le soir, gracieusement penché sur son instrument, charmera son entourage par le sortilège de sa voix et de ses doigts agiles ! 

La BD du Lundi : La météo de l'été, 1er jour...