mardi 1 janvier 2013

Sur les rives du Bosphore



Instant sans temps, sur les rives du Bosphore,
Telle une fleur flétrie que la destinée dévore,
Mon cœur sans vie attend son heure à chaque aurore,
Je lis, la plénitude de ces amants, aux amours pléthores,
 
Irradié par l’amour, je sèche sans peine, ni désir,
Au dernier rayon vespéral, me voici en soupirs,
Seul, du matin au soir, l’esprit tourmenté, la nuit
Finit par achever ce corps cherchant un repos qui me fuit.

Tel un anathème trop beau, ma colombe,
Est partie avec la joie de vivre, déposant une vie en catacombe,
Laissant le trouble se glisser dans mon âme ingénue,
Loin de ma raison, si proche de mon cœur, en vue,

Je ne peux oublier les frissons de ses souvenirs en éclosion,
Je ne peux combattre, un passé inscrit au registre des passions,
Me voilà, sans détour, sans échappatoire, plein de lésions,
Je ne peux soulager les stigmates d’une âme en ascension.

Au chant des muezzins mon âme vibrant,
Entraîne mon corps, dans ce havre de paix, la mosquée,
Pour un instant de répit et de recueillement,
Le Salem donné, le pas franchi au-delà du sacré,

Me voilà, enivré par les fragrances sur les étals du bazar égyptien,
J’ai composé par désespoir ce collier d'ambre,
Ses effluves suaves ont envahi ma chambre,
Sans pour autant effaner mes souvenirs en lien,

Et pourtant de l'aimer, je ne puis me défendre, sans frein,
Même en fermant les yeux j'aperçois son ombre!
Oubliant la raison, les leçons, les livres qui étaient les miens,
Me voilà, adonné à la poésie, aux odes, aux quatrains sombres.

Ô Allah les mœurs de l’amour ignorent les conventions sans détour,
Transplante dans mon cœur, par-dessus tous les amours uniquement Ton Amour,
Ô Allah sans Ton secours ce corps risque de chavirer mille et une fois,
Plus que jamais, Ya Allah ! J’ai besoin de l’enclume de la foi.

R.A

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