mardi 28 mai 2013

L’océan des plaisirs



L’océan des plaisirs a envahi mon esprit de romance,
Au ciel des voluptés, j’ai franchi les limites viciatrices,
Perdu, par delà les nuages voilant ma conscience,
J’ai osé une liqueur de passion enivrant toute essence,
Que ma raison lasse, dénonce sans révérence,

J’ai senti les flammes envahir ce corps sans âme fuie par la foi,
Plaisir viscéral consumé sur les braises de l’inconscience, sans loi,
Malgré moi, par ma fougue emportée, en plein effroi, 
J’ai franchi le détroit de ma vie, telle une feuille morte sans émoi,
Prisonnière des flots de mes passions déchainées contre moi,

J’ai échoué par miséricorde sur le rivage de ma conscience,
Suppliant le ciel pour une accalmie propice à l'éveil.
Jour après jour, mon esprit retrouva le chemin de la clairvoyance.
Hissant les voiles pour le large, j’ai parcouru l’étendu de mon cœur,
Me voici, sur les traces de mes aspirations de survivance.

Chaque pas vers le futur est un adieu vers le passé
Avec ces joies et ces larmes qui nous ont façonnées
Tant bien que mal, l’être que nous sommes est ce magma
Plein de strate de contradiction pour le meilleur comme pour le pire. 

Je n’ai jamais été aussi prés de l’esprit de ma raison sur cette page,
Que mon cœur a tant de mal à ignorer pour un nouvel horizon,
Malgré les efforts de ma quête de sens et de foi,
Aujourd’hui, avec détermination, la priorité se conjugue au futur.

L’espoir! Témoin les larmes de solitude d’une foi sans enclume,
L’emprise au vent de mon cœur chavirant aux assauts des tentations,
Mon esprit prit goût au péril de son âme tant j’en ai fait usage avec fureur,
De cet opium si puissant pour calmer la douleur d’un cœur en désarroi.
Loin de m’apaiser, causa la fièvre de ma vie en ces temps si trouble.

Délivré des effets de cet opium de tendance,
Chaque larme en amour une dette insolvable
Pour celui qui en est la cause et le sujet,
Assis à la table de mon cœur, ma raison a servi mon esprit,
Pour une dégustation amère faisant du sublime un dégoût.   

Sans les erreurs du passée le présent aurait certes une saveur tout autre,
Sans les erreurs du présent le futur n’aurait que très peu d’intérêt.
La patience est cette offrande, au cœur, qui embrasse la passion de l’esprit,
Nul doute, en réalité cet océan des plaisirs n’est qu’abysse.

Enfin, je te l'avoue par cette trace, ô bien-aimé Allah!
Chaque espoir n’était qu’une désillusion fracassante,
Chaque émotion n’était qu’une douleur déchirante,
Ruiné dans mes œuvres, rien ne m'est resté,
Hormis l’espoir d’une renaissance par Ta Miséricorde infini.

R.A

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