vendredi 31 mai 2013
jeudi 30 mai 2013
mercredi 29 mai 2013
mardi 28 mai 2013
L’océan des plaisirs
L’océan des plaisirs a envahi mon esprit de romance,
Au ciel des voluptés, j’ai franchi les limites viciatrices,
Perdu, par delà les nuages voilant ma conscience,
J’ai osé une liqueur de passion enivrant toute essence,
Que ma raison lasse, dénonce sans révérence,
J’ai senti les flammes envahir ce corps sans âme fuie par la foi,
Plaisir viscéral consumé sur les braises de l’inconscience, sans loi,
Malgré moi, par ma fougue emportée, en plein effroi,
J’ai franchi le détroit de ma vie, telle une feuille morte sans émoi,
Prisonnière des flots de mes passions déchainées contre moi,
J’ai échoué par miséricorde sur le rivage de ma conscience,
Suppliant le ciel pour une accalmie propice à l'éveil.
Jour après jour, mon esprit retrouva le chemin de la clairvoyance.
Hissant les voiles pour le large, j’ai parcouru l’étendu de mon cœur,
Me voici, sur les traces de mes aspirations de survivance.
Chaque pas vers le futur est un adieu vers le passé
Avec ces joies et ces larmes qui nous ont façonnées
Tant bien que mal, l’être que nous sommes est ce magma
Plein de strate de contradiction pour le meilleur comme pour le pire.
Je n’ai jamais été aussi prés de l’esprit de ma raison sur cette page,
Que mon cœur a tant de mal à ignorer pour un nouvel horizon,
Malgré les efforts de ma quête de sens et de foi,
Aujourd’hui, avec détermination, la priorité se conjugue au futur.
L’espoir! Témoin les larmes de solitude d’une foi sans enclume,
L’emprise au vent de mon cœur chavirant aux assauts des tentations,
Mon esprit prit goût au péril de son âme tant j’en ai fait usage avec fureur,
De cet opium si puissant pour calmer la douleur d’un cœur en désarroi.
Loin de m’apaiser, causa la fièvre de ma vie en ces temps si trouble.
Délivré des effets de cet opium de tendance,
Chaque larme en amour une dette insolvable
Pour celui qui en est la cause et le sujet,
Assis à la table de mon cœur, ma raison a servi mon esprit,
Pour une dégustation amère faisant du sublime un dégoût.
Sans les erreurs du passée le présent aurait certes une saveur tout autre,
Sans les erreurs du présent le futur n’aurait que très peu d’intérêt.
La patience est cette offrande, au cœur, qui embrasse la passion de l’esprit,
Nul doute, en réalité cet océan des plaisirs n’est qu’abysse.
Enfin, je te l'avoue par cette trace, ô bien-aimé Allah!
Chaque espoir n’était qu’une désillusion fracassante,
Chaque émotion n’était qu’une douleur déchirante,
Ruiné dans mes œuvres, rien ne m'est resté,
Hormis l’espoir d’une renaissance par Ta Miséricorde infini.
R.A
lundi 27 mai 2013
dimanche 26 mai 2013
Les arbres...
« Il est plus facile de plier un jeune plant que de redresser un arbre. »
- Proverbe français -
« L'arbre tombe toujours du côté où il penche. »
- Proverbe français -
En honneur de la journée de l'arbre, qui s'est déroulée le 5 avril (2013) dernier.
vendredi 24 mai 2013
La vie...
« La vie ne se comprend que par un retour en arrière, mais on ne la vit qu'en avançant. »
- Søren Kierkegaard -
En l'honneur de ce qui eut été, lors du 5 mai dernier, le 200e anniversaire de Søren Kierkegaard
Petite biographie de l'auteur:
- Né le 5 mai 1813 à Copenhague, au Danemark, et mort le 11 novembre 1855 à Copenhague, au Danemark
- Écrivain, théologien protestant et philosophe danois, il est considéré comme le précurseur de l'existentialisme
- Il est célèbre pour ses oeuvres telles que: Ou bien... ou bien, Crainte et tremblement et Post-scriptum aux miettes philosophiques
Pour lire une biographie complète, allez au: Soren Kierkegaard Wikipédia
jeudi 23 mai 2013
Le théâtre...
« Le monde entier est un théâtre, et tous, hommes et femmes, n'en sont que les acteurs, et notre vie durant nous jouons plusieurs rôles. »
- William Shakespeare -
En honneur de ce qui a été, le 16 mai (2013) dernier, le 140e anniversaire du «Théâtre National», en République Tchèque.
mercredi 22 mai 2013
La joie...
Il faut garder quelques sourires pour se moquer des jours sans joie.
- Charles Trenet -
En honneur de ce qui eut été, le 18 mai dernier, le 100ième anniversaire de Charles Trenet
Petite Biographie de l'auteur:
- Né le 18 mai 1913 à Narbonne, en France, et mort le 19 février 2001 à Créteil, en France, son nom à la naissance était Louis-Charles-Augustin-Georges Trenet
- Auteur-compositeur-interprète français, il est surnommé «le fou chantant».
- Il est l'auteur de près de mille chansons dont plusieurs succès dont: La Mer, L'Âme des poètes et Douce France
Pour lire une biographie complète, allez au: Charles Trenet Wikipédia
- Né le 18 mai 1913 à Narbonne, en France, et mort le 19 février 2001 à Créteil, en France, son nom à la naissance était Louis-Charles-Augustin-Georges Trenet
- Auteur-compositeur-interprète français, il est surnommé «le fou chantant».
- Il est l'auteur de près de mille chansons dont plusieurs succès dont: La Mer, L'Âme des poètes et Douce France
Pour lire une biographie complète, allez au: Charles Trenet Wikipédia
mardi 21 mai 2013
lundi 20 mai 2013
LA MAIN REVELATRICE
Vous pouvez écouter une émission de radio sur le thème :
"POÉSIE et MUSIQUE" en cliquant (ci-dessus) pour faire démarrer le widget son dans une autre fenêtre de votre navigateur.
Tous les problèmes du fini, de l'infini ne s'agitent-ils pas dans ce petit espace qui va du poignet à l'extrémité des doigts ! La main représente la fatalité aux prises avec le libre arbitre ; la volonté individuelle avec la volonté générale ; le tempérament avec l'éducation.
D'un visage expressif, nous disons volontiers qu'il est mobile ; or, nous possédons un organe qui a au moins autant de muscles, de nerfs que le visage : c'est la main ! Les muscles qui font mouvoir la main sont, en effet, très nombreux ; quatre muscles appartenant en propre au pouce, quatre autres au petit doigt ; une vingtaine de tendons pas lesquels se terminent les muscles de l'avant-bras et qui viennent se joindre aux phalanges. C'est dire tout de suite la mobilité de la main, le nombre incalculable de mouvements que peuvent exécuter les doigts.
La main compte parmi les organes les plus sensibles ; d'où vient cette sensibilité exquise de la main et des doigts ? Est-ce parce que la main est innervée par les ramifications de trois gros nerfs : le médian, le cubital, le radial ? Certainement ; mais il y a autre chose encore, c'est que, dès notre début dans la vie, la main devient notre principal éducateur. Il n'y a pas d'organe qui soit en communication plus constante et plus intime avec le cerveau ; il n'est donc pas exagéré de dire que les mains possèdent un langage et savent parler.
C'est un point sur lequel je voudrais attirer toute votre attention, afin que, bien comprise, l'étude de la main, surtout dans sa forme, vous soit utile : regardez-la de près ou de loin, ainsi qu'un tableau bien vivant ayant ses couleurs particulières, dans ses gestes et ses formes. Il est curieux de constater que, dans certaines maladies, et surtout dans celles du système nerveux, la main se déforme d'une façon très caractéristiques. Peut-on demander à son étude la révélation du caractère, les aptitudes, les défauts et les qualités, bref la psychologie d'un être, pouvant l'aider à diriger sa vie, en un mot, à prévoir pour pouvoir ? Certainement oui, très affirmativement.
Un fait est incontestable. Si l'on examine la main de personnages connus ayant évolué, on est frappé par des différences, mais aussi par des similitudes qui correspondent à des ressemblances morales ou intellectuelles. Un savant de grande valeur avait essayé de résoudre cette question : "Des rapports entre la main et le caractère sous une forme scientifique."
Les naturalistes l'ont vantée comme l'un des éléments perfectionnés de l'homme ; les artistes en ont reproduit la forme si variable : en effet, pas une main ne ressemble à une autre. Les poètes l'ont chantée en de très beaux vers ; le philosophe, essayant de tempérer sa science par un peu d'imagination, la considère avec respect et curiosité. Les mains, disaient les Kabalistes, sont "le résumé de tous les résumés" ! C'est peut-être excessif ; mais, à coup sûr, la main est un miroir de l'homme intérieur au même titre que son visage extérieur. La main humaine ne se conçoit pas sans la cervelle humaine ; les deux marchent ensemble ; celle-là procède de celle-ci.
Rien dans la création n'existe sans raison ; cette règle s'applique aussi bien à la structure de la main qu'aux lignes et signes contenus dans sa paume, ainsi qu'à toutes les choses de l'univers qui, toutes, ont un but, une raison d'être ! L'étude des formes et des lignes de la main doit donc nous révéler le tempérament, le caractère individuel, ainsi que nos tendances et certains faits de notre vie. Une des raisons militant en faveur de la manologie est la continuité de son graphique qui, inscrit dès notre naissance, y reste gravé dans ses principales lignes jusqu'à notre décès.
Deux visages se ressemblant en tout points n'existent pas : de même vous ne rencontrerez pas chez deux personnes deux mains qui se ressemblent. Chaque main, dans son état naturel, faisant abstraction des accidents survenus, se trouve en parfaite analogie avec le corps dont elle fait partie. L'hypocrite le plus raffiné, le fourbe le plus exercé ne sauraient altérer ni la forme, ni les contours, ni les proportions, ni les muscles de leurs mains ; ils ne sauraient les soustraire aux yeux de l'observateur qu'en les cachant complètement.
La mobilité de la main n'est pas moins expressive, c'est, de toutes les parties de notre corps, la plus agissante, la plus riche en articulations. La position au repos indique nos dispositions naturelles ; ses flexions démontrent nos passions dominantes ; dans tous ses mouvements, elle suit l'impulsion du cerveau.
La main se présente à notre vue sous des aspects très significatifs qu'il est facile d'interpréter avec un peu d'esprit d'observation et de déduction. A la forme de la patte de certains chiens, vous reconnaissez à quelle sorte de chasse ils sont particulièrement propres. On reconnaît aux sabots d'un cheval sous quel ciel il est né et par quelles qualités il se distingue. De même, en examinant avec soin nos mains, nous pouvons lire le tracé moral et physique contenu aussi bien dans l'intérieur que dans l'extérieur.
Parlons des divers rôles de la main. La jeune fille, devenant une femme en donnant sa main, aliène sa liberté ; l'homme qui se marie ne donne pas sa main, aussi ne fait-il pas acte d'obéissance, mais de protection. Il n'est guère d'injure verbale qu'on ne puisse pardonner ; tandis que, toute injure manuelle veut du sang. Les anciens Perses, en signe de dépendance absolue, tenaient leurs mains constamment cachées dans les manches de leur robe en présence du roi.
Comme marque de renoncement, et pour mieux exprimer la conscience que nous avons de notre faiblesse, de notre néant, nous croisons les mains en priant Dieu. C'est la main droite, et non la main gauche, que nous levons en justice ; la droite étant la vie active, le résumé complet de notre valeur physique, morale, intellectuelle, nous prêtons serment avec notre cerveau, et non avec notre cœur ! La Main de Justice, qui figure parmi les insignes royaux, représente la main droite ; d'où je conclus que la main, la droite surtout, est le symbole de toute force.
Abd-el-Kader portait sur sa bannière, comme emblème, une main rouge sur champ d'azur foncé. A Tripoli, on suspend une petite main de métal sur les maisons, temples, palais, sur tous objets qu'on veut préserver du mauvais œil.
Voici quelques proverbes, vieux dictons émanant d'un peuple primitif :
Main droite et bouche ronde, pour aller par tout le monde ! Ici, main droite signifie : main honnête, main de l'homme probe ; bouche ronde a pour sens : bouche véridique, qui ne ment pas ; ces deux qualités permettent d'aller partout et d'être honoré par tous.
Mains heureuses sont ouvreuses. Ouvreuses, pour travailleuses : le travail donne l'aisance, le bonheur !
On est souvent obligé de baiser la main qu'on voudrait voir brûler ! C'est un proverbe que comprendront tous ceux qui sont obligés de faire bonne figure à quelqu'un qu'ils détestent ou méprisent.
Les doigts d'une main ne s'entre-ressemblent pas. Voici qui justifie nos assertions sur la diversité des mains ; mais ce proverbe signifie surtout : Les gens ou les choses peuvent être de même famille, de même nature, sans pour cela se ressembler.
Mains froides, cœur chaud ! En est-il vraiment ainsi ? Chacun de vous peut seul en juger !
Avoir du poil dans la main ! Ne pas aimer le travail, être paresseux, trouver tout travail difficile, au-dessus de ses forces ; en effet, celui qui aurait du poil dans la main serait très gêné pour travailler.
Encore quelques dictons sans commentaires que la plupart d'entre vous connaissent :
Travail fait de main de maître !
Il faut surveiller plutôt ses mains que ses pieds !
Ne pas y aller de main morte !
S'en laver les mains !
Jeu de mains, jeu de vilains !
Avoir le cœur sur la main !
Mettre la main à la pâte !
Les quatre doigts et le pouce !
Etre unis comme les doigts de la main !
Une main de fer dans un gant de velours !
Main courante, mainmorte, mainmise, mainlevée, etc... La main, toujours la main !
Les mains très grosses et courtes sont un signe presque infaillible de brutalité, d'animalité ; tandis qu'une main longue, bien effilée, est une marque d'idéalisme et d'élévation vers le beau !
On remarque, cependant, que, parfois, des mains un peu grosses appartiennent à des artistes réputés ; on est étonné de voir ces gros doigts, lourds en apparence, manier un crayon ou un pinceau, ou bien se promener avec aisance sur tout instrument de musique. Tel exécute avec sa force, sa vélocité, et nous surprend par la rapidité de son jeu ou le maniement de ses pinceaux. Tandis que l'homme de génie a les doigts fins, délicats, souples comme les fibres de son cerveau, il parle à notre âme, il nous fait vibrer. Le virtuose nous étonne, mais bientôt notre oreille se fatigue de l'entendre ; l'homme de génie imprime en nous le souvenir de ses impressions personnelles.
Les mains se classent selon deux types principaux, qui sont : les mains dures, les mains molles.
Les mains dures annoncent l'activité, mais aussi la rudesse de caractère, la force, l'intelligence, l'aptitude au travail.
Les mains molles annoncent la nonchalance, la paresse, la malléabilité du caractère, l'imagination, l'amour du merveilleux. Il va sans dire qu'il y a des nuances dans ces significations ; les types absolus sont très rares, les mains se ressentant des mélanges de races, des hérédités.
Les mains sont ou longues, ou courtes, ou larges, ou étroites ; ou douces, ou rugueuses. Les mains aux doigts longs sont le signe d'un esprit d'analyse ; elles indiquent le penchant à la minutie, l'amour du détail, et plus ou moins de susceptibilité.
Les mains aux doigts courts sont le signe d'un esprit de synthèse ; elles dénotent la propension à ne voir les faits que dans leur ensemble, à négliger les détails, et font preuve de peu de réflexion.
La main étroite et lisse indique délicatesse dans les sentiments, esprit fin, subtil, parfois santé un peu fragile, goût des arts, adresse pour les travaux manuels, une nature réservée, souvent mélancolique.
La main large avec peau sèche, un peu rugueuse, appartient à une nature d'action, de positivisme, qui, en tout, verra le côté pratique, net ; c'est une main de bon sens.
Il existe encore, paraît-il, une main qu'on appelle main voluptueuse ou main de plaisir. Elle est potelée, comme enflée, les doigts sont lisses, légèrement pointus, sans nœuds gonflés à la base de la troisième phalange, siège des plaisirs charnels et matériels. Souvent elle est parsemée de fossettes, le pouce en est court !
Jetons un coup d’œil sur la peau des mains, plus particulièrement sur leur surface dorsale. Souple, fût-elle un peu ridée, elle est l'indice d'un caractère sensible, impressionnable, d'une certaine rectitude dans le jugement et les mœurs !
Dure et ridée, elle indique un caractère combatif, querelleur, aimant la contradiction, ayant un jugement sévère pour les autres, sans indulgence aucune pour soi. Il arrive parfois que les rides sont causées par un état maladif ou des soucis qui donnent lieu à un certain amaigrissement de la main ; alors les veines deviennent très apparentes : "Qui voit ses veines, voit ses peines."
La partie principale de la main est la paume, que nous diviserons en sept catégories, donnant lieu à plusieurs subdivisions pour chacune d'elles :
1° La surface totale ;
2° Le sens de la plus grande dimension ;
3° La nature du contact ;
4° La température habituelle ;
5° L'état d'humidité ;
6° La matérialité ;
7° Les conditions plastiques.
1° LA SURFACE :
Paume grande à large surface. - Ne signifie pas un esprit large, à conception synthétique, embrassant l'ensemble des choses ; elle appartient plutôt à un esprit s'étendant en surface plus qu'en profondeur, qui peut en quelque sorte s'éparpiller à l'infini pour connaître le détail des choses et, par cela même, n'en saisit que difficilement l'ensemble ; elle appartient donc à un esprit analytique.
Paume moyenne. - C'est la paume des personnes à l'esprit synoptique ; cet esprit est capable d'autant d'analyse que de synthèse, il comprend aussi bien les détails que l'ensemble d'une question.
Paume petite. - Elle sera naturellement synthétique, débarrassant les choses de leurs détails accessoires ; les synthétistes vont au fond des choses, mais les nuances leur échappent facilement. Beaucoup de philosophes sont synthétistes, les savants sont plutôt analystes. D'une manière générale, les femmes sont plus synthétistes que les hommes, elles se laissent moins tromper par les apparences, étant plus fines, plus intuitives !
2° LA DIMENSION :
Paume longue. - Le grand défaut des mains synthétiques, c'est qu'elles dénotent généralement assez peu de mémoire, surtout si la main est longue et étroite dans son ensemble ; la main aux doigts plus courts néglige parfois les détails, la main longue oublie même la suite des événements.
Paume large. - Les gens débrouillards ont presque toujours une paume large, ils n'ont aucune peur des détails, ils les abordent carrément, ils les bousculent, les franchissent, tandis que les gens à paume étroite, et surtout souple, les contournent, se faufilent, arrivent au but, mais plus lentement. Ils n'ont ni autant de franchise, de mémoire, de brutalité que les paumes larges ! Retenons bien, d'une manière générale, qu'une forme considérée isolément donne des indices, des bases, mais pas une certitude totale de la construction de l'être.
3° LE CONTACT :
Paume dure. - La paume dure est au tempérament ce que la paume large est à l'intelligence. Elle indique un corps vigoureux doué d'appétits violents, de besoins multiples et intenses dont la satisfaction est impérieusement exigée. Les gens à vie active et rude, tels les paysans, les manœuvres, ont en général la paume très rude. C'est aussi l'indice d'une vitalité puissante, d'un besoin de mouvement incessant, d'une volonté forte, souvent désordonnée.
Paume molle. - Naturellement, la souplesse de la main indique aussi la souplesse du tempérament ; molle et sans ressort aucun, elle indique une nature paresseuse, nonchalante, parfois lâche selon le mental, encline au mensonge.
4° TEMPÉRATURE :
Paume chaude. - La température de la main indique l'activité du sang, tandis que le contact révèle l'état des muscles et des nerfs. Ainsi une paume chaude désigne une grande vivacité, même de l'emportement, de la violence, un penchant très vif à la colère.
Paume froide. - Cela désigne une certaine froideur dans la manifestation des passions, dont on reste maître, au moins en apparence. Pour ce genre de paume, on l'analyse mieux par les monts et les lignes que par sa température. Ainsi, un homme peut être fort amoureux et paraître froid au premier abord, c'est ce qu'enseigne si bien le proverbe : "Main froide, cœur chaud." Mais je ne crois pas que ce soit toujours vrai !
5° HUMIDITÉ :
Paume humide. - L'humidité de la paume de la main est la marque d'un tempérament lymphatique, lequel est gouverné à la fois par le sang et par les nerfs. La paume peut être humide habituellement ou accidentellement. L'humidité habituelle témoigne d'un lymphatisme exagéré, qui se traduit dans le caractère par une passivité d'autant plus remarquable qu'elle est souvent accompagnée de beaucoup d'énergie en certaines occasions.
C'est l'énergie qu'une femme déploie pour aider son mari ; celle dont un soldat fait preuve pour accomplir les ordres de son chef. Mais ce n'est pas celle d'un être qui agit par lui-même !
L'humidité accidentelle est le résultat de grandes émotions, elle est souvent causée par une très grande impressionnabilité ; on sait que certaines jeunes filles rougissent au moindre mot un peu dur ou un peu cru, avec une facilité extraordinaire. Eh bien ! certaines personnes ne rougissant pas, dont le visage semblerait révéler une âme insensible, sentent, à la plus petite émotion, leurs doigts, leur paume se couvrir de moiteur. Généralement, ces personnes font de bons sujets hypnotiques ou sont de bons magnétiseurs, suivant que leur volonté est active ou passive.
Paume sèche. - Ceux, aux contraire, dont la paume est toujours sèche, peuvent avoir une certaine sensibilité de conception ou de cœur, mais leur tempérament est plutôt calme, ils ne seront jamais de bons magnétiseurs, leur peau n'est pas organisée pour laisser passer un courant magnétique ; ils peuvent recevoir, mais ne donnent pas !
6° MATERIALITE :
Paume charnue. - Nous avons vu que la surface et la dimension se rapportent à l'intelligence ; que le contact, la température et l'humidité se rapportent au tempérament ; voici maintenant la matérialité et la plastique qui révèlent l'âme.
Les mains charnues indiquent des passions très matérielles, comme la gourmandise, la luxure, la paresse, le goût du bien-être physique.
Paume maigre. - Au contraire, les paumes maigres s'appliquent aux passions où l'âme seule est en jeu : l'orgueil, la jalousie, l'ambition, quelquefois l'avarice et la froide colère.
7° PLASTIQUE :
Paume tourmentée. - Le relief de la paume indique l'intensité des passions dont la nature est révélée par des monts nombreux, proéminents, coupés de quantités de sillons indiquant des passions, des sentiments d'une violence extrême.
Paume plane. - La platitude uniforme de la paume indique une absence relative de toutes passions, un manque de forces. Mais il faut bien se garder d'oublier que la faiblesse est souvent violente et que la véritable force revêt souvent une forme douce. Aussi ne s'étonnera-t-on pas que les femmes dont les monts sont généralement peu développés soient plus irritables que les hommes aux mains tourmentées. Les femmes ont plus de caprices ; les hommes plus de passions. Mais une femme véritablement passionnée est plus forte qu'un homme au point de vue passionnel, parce que toute sa nature s'y absorbe. Tandis que, chez les hommes, les puissances de l'être se partagent souvent entre plusieurs passions !
Ainsi terminée l'étude des paumes de la main sous leurs diverses expressions, ceci vous donne une des meilleures possibilités de connaître, même à faible distance, un être vous intéressant sous une forme quelconque : fiancé, proches, enfants, employés, etc. Dans la main, comme dans l'être tout entier, on peut dire par analogie que les parents donnent le corps, le Karma donne l'âme, les astres donnent l'esprit. Si bien qu'on doit chercher l'influence héréditaire surtout dans les signes qui se rapportent au corps ; l'influence personnelle dans ceux qui se rapportent à l'âme, et l'influence planétaire surtout dans les monts qui se rapportent à l'esprit.
On doit penser avec une certaine véracité que, d'une façon générale, les formes sont beaucoup plus immuables que les signes et lignes secondaires. En effet, un homme qui saurait modifier son caractère verrait certaines de ses lignes secondaires se modifier également ; tandis que les formes resteraient toujours les mêmes. L'étude comparative des deux mains est toujours de toute utilité, car la main gauche ne donne guère que les potentialités, les facultés de l'être ; alors que la main droite enseigne l'usage qu'on en doit faire. La main gauche est passive ; la main droite est active, au moins chez les êtres normalement constitués : il est entendu que, chez les gauchers, les polarités sont inverses !
La liberté humaine est si entière qu'aucune puissance ne peut y porter atteinte ; la Providence, à laquelle doit recourir tout homme qui aspire à la régénération, ne peut que nous avertir des dangers qui nous menacent, sans pouvoir contraindre notre volonté à éviter ces dangers.
Nous sommes semblables, dans la vie, à des hommes marchant, la nuit, sur une route pleine de fossés et de précipices. La Providence ne peut pas, même si nous l'appelons à notre aide, combler les fossés creusés par nos fautes antérieures. Son action se borne à éclairer notre route, laissant intact notre libre arbitre : "Aide-toi, le ciel t'aidera !" Bien que les signes de l'action providentielle éclatent, nombreux et variés, autour de nous, qu'ils soient écrits en lettres de feu dans les airs, sur tous les êtres, dans nos traits, dans nos mains ; notre sotte vanité nous met un bandeau sur les yeux et nous disons : "Il n'y a pas de Providence." Alors qu'il suffirait d'ouvrir les yeux pour voir et bénir ses efforts incessants en notre faveur !
Je termine par une petite dissertation sur la main. Il est une coutume charmante qui a tendance à disparaître, c'est le "Baiser de mains". Il semble que donner le dessus de la main à baiser soit un mouvement machinal, indifférent : c'est avec le dessus de la main qu'on fait le signe d'éloignement. Un roi, une femme donnent le dessus de la main à baiser, mais ne livrent rien d'eux-mêmes, de leurs pensées, ni de leur cœur. Le dessus de la main, c'est le livre fermé, c'est le foyer clos ; tandis que le dedans de la main, c'est le livre dans lequel on peut tout lire, c'est la porte de la maison grande ouverte ; c'est l'accueil de confiance, de joie ; c'est le creux de la main qui reçoit, retient et garde ; c'est avec la main tendue largement ouverte qu'on reçoit l'ami. C'est enfin dans le creux de la main qu'est tracée la destinée, et c'est là qu'on lit non seulement nos possibilités pour l'avenir, notre santé, notre évolution, mais, par les deux paumes réunies, deux êtres viennent sceller le beau pacte d'amitié ou d'amour, il semble que l'âme tout entière se donne dans ce petit espace.
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ASPECTS, CONTACTS, ROLES DIVERS DE LA MAIN
Tous les problèmes du fini, de l'infini ne s'agitent-ils pas dans ce petit espace qui va du poignet à l'extrémité des doigts ! La main représente la fatalité aux prises avec le libre arbitre ; la volonté individuelle avec la volonté générale ; le tempérament avec l'éducation.
D'un visage expressif, nous disons volontiers qu'il est mobile ; or, nous possédons un organe qui a au moins autant de muscles, de nerfs que le visage : c'est la main ! Les muscles qui font mouvoir la main sont, en effet, très nombreux ; quatre muscles appartenant en propre au pouce, quatre autres au petit doigt ; une vingtaine de tendons pas lesquels se terminent les muscles de l'avant-bras et qui viennent se joindre aux phalanges. C'est dire tout de suite la mobilité de la main, le nombre incalculable de mouvements que peuvent exécuter les doigts.
La main compte parmi les organes les plus sensibles ; d'où vient cette sensibilité exquise de la main et des doigts ? Est-ce parce que la main est innervée par les ramifications de trois gros nerfs : le médian, le cubital, le radial ? Certainement ; mais il y a autre chose encore, c'est que, dès notre début dans la vie, la main devient notre principal éducateur. Il n'y a pas d'organe qui soit en communication plus constante et plus intime avec le cerveau ; il n'est donc pas exagéré de dire que les mains possèdent un langage et savent parler.
C'est un point sur lequel je voudrais attirer toute votre attention, afin que, bien comprise, l'étude de la main, surtout dans sa forme, vous soit utile : regardez-la de près ou de loin, ainsi qu'un tableau bien vivant ayant ses couleurs particulières, dans ses gestes et ses formes. Il est curieux de constater que, dans certaines maladies, et surtout dans celles du système nerveux, la main se déforme d'une façon très caractéristiques. Peut-on demander à son étude la révélation du caractère, les aptitudes, les défauts et les qualités, bref la psychologie d'un être, pouvant l'aider à diriger sa vie, en un mot, à prévoir pour pouvoir ? Certainement oui, très affirmativement.
Un fait est incontestable. Si l'on examine la main de personnages connus ayant évolué, on est frappé par des différences, mais aussi par des similitudes qui correspondent à des ressemblances morales ou intellectuelles. Un savant de grande valeur avait essayé de résoudre cette question : "Des rapports entre la main et le caractère sous une forme scientifique."
Les naturalistes l'ont vantée comme l'un des éléments perfectionnés de l'homme ; les artistes en ont reproduit la forme si variable : en effet, pas une main ne ressemble à une autre. Les poètes l'ont chantée en de très beaux vers ; le philosophe, essayant de tempérer sa science par un peu d'imagination, la considère avec respect et curiosité. Les mains, disaient les Kabalistes, sont "le résumé de tous les résumés" ! C'est peut-être excessif ; mais, à coup sûr, la main est un miroir de l'homme intérieur au même titre que son visage extérieur. La main humaine ne se conçoit pas sans la cervelle humaine ; les deux marchent ensemble ; celle-là procède de celle-ci.
Rien dans la création n'existe sans raison ; cette règle s'applique aussi bien à la structure de la main qu'aux lignes et signes contenus dans sa paume, ainsi qu'à toutes les choses de l'univers qui, toutes, ont un but, une raison d'être ! L'étude des formes et des lignes de la main doit donc nous révéler le tempérament, le caractère individuel, ainsi que nos tendances et certains faits de notre vie. Une des raisons militant en faveur de la manologie est la continuité de son graphique qui, inscrit dès notre naissance, y reste gravé dans ses principales lignes jusqu'à notre décès.
Deux visages se ressemblant en tout points n'existent pas : de même vous ne rencontrerez pas chez deux personnes deux mains qui se ressemblent. Chaque main, dans son état naturel, faisant abstraction des accidents survenus, se trouve en parfaite analogie avec le corps dont elle fait partie. L'hypocrite le plus raffiné, le fourbe le plus exercé ne sauraient altérer ni la forme, ni les contours, ni les proportions, ni les muscles de leurs mains ; ils ne sauraient les soustraire aux yeux de l'observateur qu'en les cachant complètement.
La mobilité de la main n'est pas moins expressive, c'est, de toutes les parties de notre corps, la plus agissante, la plus riche en articulations. La position au repos indique nos dispositions naturelles ; ses flexions démontrent nos passions dominantes ; dans tous ses mouvements, elle suit l'impulsion du cerveau.
La main se présente à notre vue sous des aspects très significatifs qu'il est facile d'interpréter avec un peu d'esprit d'observation et de déduction. A la forme de la patte de certains chiens, vous reconnaissez à quelle sorte de chasse ils sont particulièrement propres. On reconnaît aux sabots d'un cheval sous quel ciel il est né et par quelles qualités il se distingue. De même, en examinant avec soin nos mains, nous pouvons lire le tracé moral et physique contenu aussi bien dans l'intérieur que dans l'extérieur.
Parlons des divers rôles de la main. La jeune fille, devenant une femme en donnant sa main, aliène sa liberté ; l'homme qui se marie ne donne pas sa main, aussi ne fait-il pas acte d'obéissance, mais de protection. Il n'est guère d'injure verbale qu'on ne puisse pardonner ; tandis que, toute injure manuelle veut du sang. Les anciens Perses, en signe de dépendance absolue, tenaient leurs mains constamment cachées dans les manches de leur robe en présence du roi.
Comme marque de renoncement, et pour mieux exprimer la conscience que nous avons de notre faiblesse, de notre néant, nous croisons les mains en priant Dieu. C'est la main droite, et non la main gauche, que nous levons en justice ; la droite étant la vie active, le résumé complet de notre valeur physique, morale, intellectuelle, nous prêtons serment avec notre cerveau, et non avec notre cœur ! La Main de Justice, qui figure parmi les insignes royaux, représente la main droite ; d'où je conclus que la main, la droite surtout, est le symbole de toute force.
Abd-el-Kader portait sur sa bannière, comme emblème, une main rouge sur champ d'azur foncé. A Tripoli, on suspend une petite main de métal sur les maisons, temples, palais, sur tous objets qu'on veut préserver du mauvais œil.
Voici quelques proverbes, vieux dictons émanant d'un peuple primitif :
Main droite et bouche ronde, pour aller par tout le monde ! Ici, main droite signifie : main honnête, main de l'homme probe ; bouche ronde a pour sens : bouche véridique, qui ne ment pas ; ces deux qualités permettent d'aller partout et d'être honoré par tous.
Mains heureuses sont ouvreuses. Ouvreuses, pour travailleuses : le travail donne l'aisance, le bonheur !
On est souvent obligé de baiser la main qu'on voudrait voir brûler ! C'est un proverbe que comprendront tous ceux qui sont obligés de faire bonne figure à quelqu'un qu'ils détestent ou méprisent.
Les doigts d'une main ne s'entre-ressemblent pas. Voici qui justifie nos assertions sur la diversité des mains ; mais ce proverbe signifie surtout : Les gens ou les choses peuvent être de même famille, de même nature, sans pour cela se ressembler.
Mains froides, cœur chaud ! En est-il vraiment ainsi ? Chacun de vous peut seul en juger !
Avoir du poil dans la main ! Ne pas aimer le travail, être paresseux, trouver tout travail difficile, au-dessus de ses forces ; en effet, celui qui aurait du poil dans la main serait très gêné pour travailler.
Encore quelques dictons sans commentaires que la plupart d'entre vous connaissent :
Travail fait de main de maître !
Il faut surveiller plutôt ses mains que ses pieds !
Ne pas y aller de main morte !
S'en laver les mains !
Jeu de mains, jeu de vilains !
Avoir le cœur sur la main !
Mettre la main à la pâte !
Les quatre doigts et le pouce !
Etre unis comme les doigts de la main !
Une main de fer dans un gant de velours !
Main courante, mainmorte, mainmise, mainlevée, etc... La main, toujours la main !
Les mains très grosses et courtes sont un signe presque infaillible de brutalité, d'animalité ; tandis qu'une main longue, bien effilée, est une marque d'idéalisme et d'élévation vers le beau !
On remarque, cependant, que, parfois, des mains un peu grosses appartiennent à des artistes réputés ; on est étonné de voir ces gros doigts, lourds en apparence, manier un crayon ou un pinceau, ou bien se promener avec aisance sur tout instrument de musique. Tel exécute avec sa force, sa vélocité, et nous surprend par la rapidité de son jeu ou le maniement de ses pinceaux. Tandis que l'homme de génie a les doigts fins, délicats, souples comme les fibres de son cerveau, il parle à notre âme, il nous fait vibrer. Le virtuose nous étonne, mais bientôt notre oreille se fatigue de l'entendre ; l'homme de génie imprime en nous le souvenir de ses impressions personnelles.
Les mains se classent selon deux types principaux, qui sont : les mains dures, les mains molles.
Les mains dures annoncent l'activité, mais aussi la rudesse de caractère, la force, l'intelligence, l'aptitude au travail.
Les mains molles annoncent la nonchalance, la paresse, la malléabilité du caractère, l'imagination, l'amour du merveilleux. Il va sans dire qu'il y a des nuances dans ces significations ; les types absolus sont très rares, les mains se ressentant des mélanges de races, des hérédités.
Les mains sont ou longues, ou courtes, ou larges, ou étroites ; ou douces, ou rugueuses. Les mains aux doigts longs sont le signe d'un esprit d'analyse ; elles indiquent le penchant à la minutie, l'amour du détail, et plus ou moins de susceptibilité.
Les mains aux doigts courts sont le signe d'un esprit de synthèse ; elles dénotent la propension à ne voir les faits que dans leur ensemble, à négliger les détails, et font preuve de peu de réflexion.
La main étroite et lisse indique délicatesse dans les sentiments, esprit fin, subtil, parfois santé un peu fragile, goût des arts, adresse pour les travaux manuels, une nature réservée, souvent mélancolique.
La main large avec peau sèche, un peu rugueuse, appartient à une nature d'action, de positivisme, qui, en tout, verra le côté pratique, net ; c'est une main de bon sens.
Il existe encore, paraît-il, une main qu'on appelle main voluptueuse ou main de plaisir. Elle est potelée, comme enflée, les doigts sont lisses, légèrement pointus, sans nœuds gonflés à la base de la troisième phalange, siège des plaisirs charnels et matériels. Souvent elle est parsemée de fossettes, le pouce en est court !
Jetons un coup d’œil sur la peau des mains, plus particulièrement sur leur surface dorsale. Souple, fût-elle un peu ridée, elle est l'indice d'un caractère sensible, impressionnable, d'une certaine rectitude dans le jugement et les mœurs !
Dure et ridée, elle indique un caractère combatif, querelleur, aimant la contradiction, ayant un jugement sévère pour les autres, sans indulgence aucune pour soi. Il arrive parfois que les rides sont causées par un état maladif ou des soucis qui donnent lieu à un certain amaigrissement de la main ; alors les veines deviennent très apparentes : "Qui voit ses veines, voit ses peines."
La partie principale de la main est la paume, que nous diviserons en sept catégories, donnant lieu à plusieurs subdivisions pour chacune d'elles :
1° La surface totale ;
2° Le sens de la plus grande dimension ;
3° La nature du contact ;
4° La température habituelle ;
5° L'état d'humidité ;
6° La matérialité ;
7° Les conditions plastiques.
1° LA SURFACE :
Paume grande à large surface. - Ne signifie pas un esprit large, à conception synthétique, embrassant l'ensemble des choses ; elle appartient plutôt à un esprit s'étendant en surface plus qu'en profondeur, qui peut en quelque sorte s'éparpiller à l'infini pour connaître le détail des choses et, par cela même, n'en saisit que difficilement l'ensemble ; elle appartient donc à un esprit analytique.
Paume moyenne. - C'est la paume des personnes à l'esprit synoptique ; cet esprit est capable d'autant d'analyse que de synthèse, il comprend aussi bien les détails que l'ensemble d'une question.
Paume petite. - Elle sera naturellement synthétique, débarrassant les choses de leurs détails accessoires ; les synthétistes vont au fond des choses, mais les nuances leur échappent facilement. Beaucoup de philosophes sont synthétistes, les savants sont plutôt analystes. D'une manière générale, les femmes sont plus synthétistes que les hommes, elles se laissent moins tromper par les apparences, étant plus fines, plus intuitives !
2° LA DIMENSION :
Paume longue. - Le grand défaut des mains synthétiques, c'est qu'elles dénotent généralement assez peu de mémoire, surtout si la main est longue et étroite dans son ensemble ; la main aux doigts plus courts néglige parfois les détails, la main longue oublie même la suite des événements.
Paume large. - Les gens débrouillards ont presque toujours une paume large, ils n'ont aucune peur des détails, ils les abordent carrément, ils les bousculent, les franchissent, tandis que les gens à paume étroite, et surtout souple, les contournent, se faufilent, arrivent au but, mais plus lentement. Ils n'ont ni autant de franchise, de mémoire, de brutalité que les paumes larges ! Retenons bien, d'une manière générale, qu'une forme considérée isolément donne des indices, des bases, mais pas une certitude totale de la construction de l'être.
3° LE CONTACT :
Paume dure. - La paume dure est au tempérament ce que la paume large est à l'intelligence. Elle indique un corps vigoureux doué d'appétits violents, de besoins multiples et intenses dont la satisfaction est impérieusement exigée. Les gens à vie active et rude, tels les paysans, les manœuvres, ont en général la paume très rude. C'est aussi l'indice d'une vitalité puissante, d'un besoin de mouvement incessant, d'une volonté forte, souvent désordonnée.
Paume molle. - Naturellement, la souplesse de la main indique aussi la souplesse du tempérament ; molle et sans ressort aucun, elle indique une nature paresseuse, nonchalante, parfois lâche selon le mental, encline au mensonge.
4° TEMPÉRATURE :
Paume chaude. - La température de la main indique l'activité du sang, tandis que le contact révèle l'état des muscles et des nerfs. Ainsi une paume chaude désigne une grande vivacité, même de l'emportement, de la violence, un penchant très vif à la colère.
Paume froide. - Cela désigne une certaine froideur dans la manifestation des passions, dont on reste maître, au moins en apparence. Pour ce genre de paume, on l'analyse mieux par les monts et les lignes que par sa température. Ainsi, un homme peut être fort amoureux et paraître froid au premier abord, c'est ce qu'enseigne si bien le proverbe : "Main froide, cœur chaud." Mais je ne crois pas que ce soit toujours vrai !
5° HUMIDITÉ :
Paume humide. - L'humidité de la paume de la main est la marque d'un tempérament lymphatique, lequel est gouverné à la fois par le sang et par les nerfs. La paume peut être humide habituellement ou accidentellement. L'humidité habituelle témoigne d'un lymphatisme exagéré, qui se traduit dans le caractère par une passivité d'autant plus remarquable qu'elle est souvent accompagnée de beaucoup d'énergie en certaines occasions.
C'est l'énergie qu'une femme déploie pour aider son mari ; celle dont un soldat fait preuve pour accomplir les ordres de son chef. Mais ce n'est pas celle d'un être qui agit par lui-même !
L'humidité accidentelle est le résultat de grandes émotions, elle est souvent causée par une très grande impressionnabilité ; on sait que certaines jeunes filles rougissent au moindre mot un peu dur ou un peu cru, avec une facilité extraordinaire. Eh bien ! certaines personnes ne rougissant pas, dont le visage semblerait révéler une âme insensible, sentent, à la plus petite émotion, leurs doigts, leur paume se couvrir de moiteur. Généralement, ces personnes font de bons sujets hypnotiques ou sont de bons magnétiseurs, suivant que leur volonté est active ou passive.
Paume sèche. - Ceux, aux contraire, dont la paume est toujours sèche, peuvent avoir une certaine sensibilité de conception ou de cœur, mais leur tempérament est plutôt calme, ils ne seront jamais de bons magnétiseurs, leur peau n'est pas organisée pour laisser passer un courant magnétique ; ils peuvent recevoir, mais ne donnent pas !
6° MATERIALITE :
Paume charnue. - Nous avons vu que la surface et la dimension se rapportent à l'intelligence ; que le contact, la température et l'humidité se rapportent au tempérament ; voici maintenant la matérialité et la plastique qui révèlent l'âme.
Les mains charnues indiquent des passions très matérielles, comme la gourmandise, la luxure, la paresse, le goût du bien-être physique.
Paume maigre. - Au contraire, les paumes maigres s'appliquent aux passions où l'âme seule est en jeu : l'orgueil, la jalousie, l'ambition, quelquefois l'avarice et la froide colère.
7° PLASTIQUE :
Paume tourmentée. - Le relief de la paume indique l'intensité des passions dont la nature est révélée par des monts nombreux, proéminents, coupés de quantités de sillons indiquant des passions, des sentiments d'une violence extrême.
Paume plane. - La platitude uniforme de la paume indique une absence relative de toutes passions, un manque de forces. Mais il faut bien se garder d'oublier que la faiblesse est souvent violente et que la véritable force revêt souvent une forme douce. Aussi ne s'étonnera-t-on pas que les femmes dont les monts sont généralement peu développés soient plus irritables que les hommes aux mains tourmentées. Les femmes ont plus de caprices ; les hommes plus de passions. Mais une femme véritablement passionnée est plus forte qu'un homme au point de vue passionnel, parce que toute sa nature s'y absorbe. Tandis que, chez les hommes, les puissances de l'être se partagent souvent entre plusieurs passions !
Ainsi terminée l'étude des paumes de la main sous leurs diverses expressions, ceci vous donne une des meilleures possibilités de connaître, même à faible distance, un être vous intéressant sous une forme quelconque : fiancé, proches, enfants, employés, etc. Dans la main, comme dans l'être tout entier, on peut dire par analogie que les parents donnent le corps, le Karma donne l'âme, les astres donnent l'esprit. Si bien qu'on doit chercher l'influence héréditaire surtout dans les signes qui se rapportent au corps ; l'influence personnelle dans ceux qui se rapportent à l'âme, et l'influence planétaire surtout dans les monts qui se rapportent à l'esprit.
On doit penser avec une certaine véracité que, d'une façon générale, les formes sont beaucoup plus immuables que les signes et lignes secondaires. En effet, un homme qui saurait modifier son caractère verrait certaines de ses lignes secondaires se modifier également ; tandis que les formes resteraient toujours les mêmes. L'étude comparative des deux mains est toujours de toute utilité, car la main gauche ne donne guère que les potentialités, les facultés de l'être ; alors que la main droite enseigne l'usage qu'on en doit faire. La main gauche est passive ; la main droite est active, au moins chez les êtres normalement constitués : il est entendu que, chez les gauchers, les polarités sont inverses !
La liberté humaine est si entière qu'aucune puissance ne peut y porter atteinte ; la Providence, à laquelle doit recourir tout homme qui aspire à la régénération, ne peut que nous avertir des dangers qui nous menacent, sans pouvoir contraindre notre volonté à éviter ces dangers.
Nous sommes semblables, dans la vie, à des hommes marchant, la nuit, sur une route pleine de fossés et de précipices. La Providence ne peut pas, même si nous l'appelons à notre aide, combler les fossés creusés par nos fautes antérieures. Son action se borne à éclairer notre route, laissant intact notre libre arbitre : "Aide-toi, le ciel t'aidera !" Bien que les signes de l'action providentielle éclatent, nombreux et variés, autour de nous, qu'ils soient écrits en lettres de feu dans les airs, sur tous les êtres, dans nos traits, dans nos mains ; notre sotte vanité nous met un bandeau sur les yeux et nous disons : "Il n'y a pas de Providence." Alors qu'il suffirait d'ouvrir les yeux pour voir et bénir ses efforts incessants en notre faveur !
Je termine par une petite dissertation sur la main. Il est une coutume charmante qui a tendance à disparaître, c'est le "Baiser de mains". Il semble que donner le dessus de la main à baiser soit un mouvement machinal, indifférent : c'est avec le dessus de la main qu'on fait le signe d'éloignement. Un roi, une femme donnent le dessus de la main à baiser, mais ne livrent rien d'eux-mêmes, de leurs pensées, ni de leur cœur. Le dessus de la main, c'est le livre fermé, c'est le foyer clos ; tandis que le dedans de la main, c'est le livre dans lequel on peut tout lire, c'est la porte de la maison grande ouverte ; c'est l'accueil de confiance, de joie ; c'est le creux de la main qui reçoit, retient et garde ; c'est avec la main tendue largement ouverte qu'on reçoit l'ami. C'est enfin dans le creux de la main qu'est tracée la destinée, et c'est là qu'on lit non seulement nos possibilités pour l'avenir, notre santé, notre évolution, mais, par les deux paumes réunies, deux êtres viennent sceller le beau pacte d'amitié ou d'amour, il semble que l'âme tout entière se donne dans ce petit espace.
dimanche 19 mai 2013
samedi 18 mai 2013
vendredi 17 mai 2013
jeudi 16 mai 2013
mercredi 15 mai 2013
Les professeurs...
« Les professeurs ouvrent les portes, mais vous devez entrer vous-même. »
- proverbe chinois -
En honneur de la journée des professeurs qui se déroule en ce 15 mai 2013. Professeurs, je vous félicite, par votre enseignement, vous donnez aux jeunes un précieux cadeau qui leur sera utile durant toute leur vie... la connaissance.
«Doodle» que Google a consacré à cette journée
mardi 14 mai 2013
L'univers...
« Il n'existe que deux choses infinies, l'univers et la bêtise humaine... mais pour l'univers, je n'ai pas de certitude absolue.»
- Albert Einstein -
En honneur de Chris Hadfield, qui a conclu son voyage de cinq mois en espace, le 13 mai (2013) dernier, en attérissant sain et sauf au Kazakhstan.
Petite biographie de Chris Hadfield:
- Né le 29 août 1959 à Sarnia, au Canada, il est le dernier astronaute Canadien à avoir séjourner à la station spatiale
- Il est un ancien pilote du ARC (Aviation royale canadienne)
- Ayant plus de 915 000 abonnés sur «Twitter», il vise à partager la vie quotidienne des astronautes et démentir les mythes sur celle-ci
Pour lire une biographie complète, allez au: Chris Hadfield Wikipédia
Petite biographie de Chris Hadfield:
- Né le 29 août 1959 à Sarnia, au Canada, il est le dernier astronaute Canadien à avoir séjourner à la station spatiale
- Il est un ancien pilote du ARC (Aviation royale canadienne)
- Ayant plus de 915 000 abonnés sur «Twitter», il vise à partager la vie quotidienne des astronautes et démentir les mythes sur celle-ci
Pour lire une biographie complète, allez au: Chris Hadfield Wikipédia
lundi 13 mai 2013
La photographie...
« La caméra peut être une arme, autant qu'elle peut être une lotion pour le coeur »
- Sir Norman Parkinson -
En honneur de ce qui aurait été, en le 21 avril (2013) dernier, son 100ième anniversaire.
Petite biographie de l'auteur:
- Né le 21 avril 1913 à Londres, au Royaume-Uni, et mort le 15 février 1990 au Singapore, il est un célèbre photographe anglais
- Durant la 2ième Guerre Mondiale, il servit dans la force aérienne royale du Royame-Uni comme photographe de reconnaissance
- Il reçut l'ordre de l'empire britannique en 1981
samedi 11 mai 2013
Les parents...
« L'amour d'un père est plus haut que la montagne. L'amour d'une mère est plus profond que l'océan »
- Proverbe japonais -
En honneur de la « journée des parents » qui s'est déroulée le 8 mai (2013) dernier.
mercredi 8 mai 2013
Le Design...
« Le Design est une pensée rendue visuelle. »
- Saul Bass -
En honneur de ce qui aurait été, en ce 8 mai 2013, le 93e anniversaire de Saul Basse, Légende américain du Design
Petite Biographie de l'auteur:
- Né le 8 mai 1920 à New York, aux États-Unis, et mort le 25 avril 1996, à Los Angeles, aux États-Unis
- Il créa les affiches de nombreux films, dont Vertigo et Psycho, et gagna un Oscar en 1968 son documentaire: « Why Man Creates »
- Il créa aussi le logo de nombreuses compagnies dont AT&T, United Airlines et Quaker Oats
La liberté...
« Je ne suis pas vraiment libre si je prive quelqu'un d'autre de sa liberté. L'opprimé et l'oppresseur son tous deux dépossédés de leur humanité. »
- Nelson Mandela extrait de, « Un long chemin vers la liberté » -
En honneur du « Jour de la liberté » sud-africain qui s'est déroulé le 27 avril (2013) dernier.
Petite biographie de l'auteur:
- Né le 18 juillet 1918 à Mvezo, en Afrique du Sud, il a été le premier président Sud Africain noir
- Lors de ses années au pouvoir, il travailla pour abolir l'apartheid, le racisme et la pauvreté qui régnait dans son pays
- Il gagna plus de 250 prix pour ses actions de paix, dont le prix nobel de la paix en 1993
Pour lire une biographie complète, allez au: Nelson Mandela Wikipédia
- Il gagna plus de 250 prix pour ses actions de paix, dont le prix nobel de la paix en 1993
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dimanche 5 mai 2013
vendredi 3 mai 2013
MADAME DE SÉVIGNÉ
La Bruyère, dans le chapitre des ouvrages de l'esprit, prétend que les femmes sont généralement supérieures aux hommes dans la manière d'écrire des lettres. "Ce sexe va plus loin que le nôtre dans ce genre d'écrire."
En m'aidant des lettres de Mme de Sévigné, je vais essayer d'expliquer l'opinion de La Bruyère.
La Bruyère loue "l'esprit, l'agrément et le style" des Lettres de Voiture et de Balzac. Mais elles lui paraissent "vides de sentiments qui n'ont régné que depuis leur temps et qui doivent aux femmes leur naissance." Il avait pu connaître des lettres de Mme de Sévigné, sans parler d'autres femmes distinguées de cette époque. Il avait fait la comparaison ; c'est ce qui explique son opinion. Il est certain, d'ailleurs, qu'en général, les femmes semblent posséder davantage les qualités qu'exige la lettre.
I. Naturel et simplicité. Une lettre, c'est une conversation par écrit ; elle exige les mêmes qualités : aisance, naturel, bonne grâce ; non pas nécessairement abandon et laisser-aller ; il faut désirer plaire, un peu de coquetterie ne nuit pas : savoir se mettre en frais pour une seule personne ; mais éviter le ton doctoral et l'affectation ; être vraiment soi-même et se conformer au goût et au caractère de celui à qui on s'adresse. Les femmes y excellent. Mme de Sévigné : montrer comme elle sait varier le ton suivant les correspondants et dire à chacun ce qui lui fera le plus plaisir.
II. Esprit. C'est le sel de la conversation et de la lettre : savoir dire les choses avec finesse, malice, faire des rapprochements imprévus, noter quelque ridicule, conter avec agrément, etc.
III. Légèreté. Passer rapidement d'un sujet à un autre, ne rien approfondir, effleurer seulement. Les femmes y sont plus propres que les hommes à cause de leur grande mobilité d'impression. (Cf. Sévigné.)
IV. Variété. On dit que les femmes sont curieuses. Si c'est un défaut, il leur est très utile dans les lettres. La correspondance de Mme de Sévigné est un recueil d'anecdotes très intéressantes pour l'histoire de la cour et de la société au XVII e siècle.
V. Imagination vive et sensibilité délicate plutôt qu'une exacte raison. La lettre ne demande ni raisonnements subtils ni pensées profondes. On doit pouvoir la lire sans peine et avec d'autant plus de plaisir que sera plus intéressante la personnalité de celui qui l'écrit.
Le jugement de La Bruyère s'explique donc très bien. Ce n'est pas à dire que des hommes ne puissent aussi parfaitement réussir "dans ce genre d'écrire" : Cicéron, Voltaire, etc. Mais peut-être trouverait-on que ceux qui y excellent ont précisément les qualités... et les défauts qu'on se plaît ordinairement à reconnaître surtout aux femmes. (Vivacité et mobilité d'impression, etc.)
En m'aidant des lettres de Mme de Sévigné, je vais essayer d'expliquer l'opinion de La Bruyère.
La Bruyère loue "l'esprit, l'agrément et le style" des Lettres de Voiture et de Balzac. Mais elles lui paraissent "vides de sentiments qui n'ont régné que depuis leur temps et qui doivent aux femmes leur naissance." Il avait pu connaître des lettres de Mme de Sévigné, sans parler d'autres femmes distinguées de cette époque. Il avait fait la comparaison ; c'est ce qui explique son opinion. Il est certain, d'ailleurs, qu'en général, les femmes semblent posséder davantage les qualités qu'exige la lettre.
I. Naturel et simplicité. Une lettre, c'est une conversation par écrit ; elle exige les mêmes qualités : aisance, naturel, bonne grâce ; non pas nécessairement abandon et laisser-aller ; il faut désirer plaire, un peu de coquetterie ne nuit pas : savoir se mettre en frais pour une seule personne ; mais éviter le ton doctoral et l'affectation ; être vraiment soi-même et se conformer au goût et au caractère de celui à qui on s'adresse. Les femmes y excellent. Mme de Sévigné : montrer comme elle sait varier le ton suivant les correspondants et dire à chacun ce qui lui fera le plus plaisir.
II. Esprit. C'est le sel de la conversation et de la lettre : savoir dire les choses avec finesse, malice, faire des rapprochements imprévus, noter quelque ridicule, conter avec agrément, etc.
III. Légèreté. Passer rapidement d'un sujet à un autre, ne rien approfondir, effleurer seulement. Les femmes y sont plus propres que les hommes à cause de leur grande mobilité d'impression. (Cf. Sévigné.)
IV. Variété. On dit que les femmes sont curieuses. Si c'est un défaut, il leur est très utile dans les lettres. La correspondance de Mme de Sévigné est un recueil d'anecdotes très intéressantes pour l'histoire de la cour et de la société au XVII e siècle.
V. Imagination vive et sensibilité délicate plutôt qu'une exacte raison. La lettre ne demande ni raisonnements subtils ni pensées profondes. On doit pouvoir la lire sans peine et avec d'autant plus de plaisir que sera plus intéressante la personnalité de celui qui l'écrit.
Le jugement de La Bruyère s'explique donc très bien. Ce n'est pas à dire que des hommes ne puissent aussi parfaitement réussir "dans ce genre d'écrire" : Cicéron, Voltaire, etc. Mais peut-être trouverait-on que ceux qui y excellent ont précisément les qualités... et les défauts qu'on se plaît ordinairement à reconnaître surtout aux femmes. (Vivacité et mobilité d'impression, etc.)
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